Grande expédition vers le désert blanc - Croisière expédition Péninsule Valdés - Malouines - Géorgie du Sud - Orcades du Sud - Antarctique

Vol au départ de Paris à destination de Buenos Aires. Arrivée dans la capitale argentine. Accueil par notre correspondant, transfert vers votre hôtel.

Transfert vers l'aéroport de Buenos Aires et enregistrement pour votre vol à destination de Trelew. A l'arrivée à Trelew, transfert vers votre hôtel à Puerto Madryn. 

Bien que vous soyez en mer, la solitude est toute relative : albatros, océanites, puffins et pétrels vous accompagnent, portés par les vents. Vous entrez dans le monde subantarctique, le ciel est vivant, leurs ailes frôlent l’écume. L’équipe d’expédition vous prépare à l’immersion : consignes, gestes, respect absolu de ce territoire fragile. 

Les îles Malouines surgissent dans la lumière changeante. Faune abondante, accessible mais farouche : dauphins de Peale et de Commerson dans les eaux claires, oiseaux marins dans le ciel vibrant. Ces terres battues par les vents portent aussi les cicatrices d’une histoire oubliée, celle du conflit de 1982. 

Chaque escale est une immersion :

Steeple Jason – Sauvage, battue par les vagues, elle abrite la plus grande colonie d’albatros à sourcils noirs au monde. L’accès dépend du souffle du vent.
Carcass Island – Sans rongeurs, elle résonne du chant des espèces endémiques : manchots de Magellan et papous, troglodytes de Cobb, touffes et échassiers.
Saunders Island – Un théâtre polaire : albatros maladroits, cormorans impériaux, manchots sauteurs, royaux, de Magellan et papous. La vie explose dans le froid.

Capitale des Malouines, Port Stanley dévoile ses contrastes : maisons colorées, jardins soignés, pubs anglais… un charme victorien au cœur de l’Atlantique Sud. Les coques silencieuses des vieux clippers témoignent des marins du XIXe siècle, figés dans le vent.
Le musée retrace les origines de la colonisation jusqu’au conflit de 1982 — une plongée dans l’histoire de ces terres isolées.
Environ 2 100 habitants vivent ici, entre mémoire et quotidien. L’entrée au musée est incluse.

Le navire poursuit sa route vers la Géorgie du Sud. Vous franchissez la convergence antarctique : en quelques heures, l’air se refroidit, l’eau s’assombrit, les courants se heurtent. Ce choc invisible fait remonter les nutriments, attirant une nuée d’oiseaux marins : albatros, macareux, pétrels, prions, labbes. Votre progression continue vers l'extrême.

Vous touchez les premières terres de Géorgie du Sud. Ici, tout dépend du ciel : vents, houle, lumière… le programme se dessine au rythme des éléments. 

Parmi les escales possibles :

Salisbury Plain, St. Andrews Bay, Gold Harbour
Trois plages mythiques, parmi les plus grandes zones de reproduction au monde pour les éléphants de mer du sud. Ces colosses de quatre tonnes veillent sur des harems agités, dans une tension brute. Les manchots royaux forment des rookeries à perte de vue, dans une symphonie de cris et de mouvements.
Baie de Fortuna
Une plaine glacée, bordée par le glacier Fortuna. Manchots royaux, phoques, et peut-être, si les conditions le permettent, la dernière étape du périple de Shackleton vers Stromness. Le sentier traverse le col, longe la cascade, serpente entre les ruisseaux et les marécages.
Grytviken
Ancienne station baleinière, aujourd’hui territoire des manchots et des éléphants de mer. Ils occupent les rues, les quais, les vestiges. Le musée et la tombe de Shackleton sont là, figés dans le silence. Un lieu de mémoire, de contraste, de bascule.
Dans l’après-midi, si les conditions le permettent, le navire met le cap vers le sud, en direction des îles Orcades du Sud.

Le navire poursuit sa route. À nouveau, le ciel s’anime, les oiseaux marins dansent et virevoltent dans les courants. Puis, à l’horizon, les premiers icebergs apparaissent — charriés par la mer de Weddell, sculptés par le froid. Le paysage change, l’atmosphère se densifie. Le 7ème continent est tout proche.

Si les conditions le permettent, vous débarquez sur l’île Laurie, au cœur des Orcades du Sud. La base argentine d’Orcadas vous ouvre ses portes : une station scientifique isolée, posée face aux glaciers. Si la météo s’y oppose, une alternative s’offre à vous : Shingle Cove, sur l’île de Signy. Un autre décor, une autre lumière, mais toujours cette impression d’être au bord du monde.

Le navire poursuit sa descente vers le Sud. Les icebergs se multiplient, gigantesques, tabulaires, dérivant lentement depuis la mer de Weddell. Certains s’élèvent comme des murailles, d’autres s’effritent ou se brisent dans un fracas sourd. Leur présence redéfinit l’horizon : plus de lignes nettes, plus de repères. Le temps semble se suspendre.

L’arrivée en Antarctique est majestueuse. Par tous les temps, c’est un moment saisissant.

L’île Paulet, peuplée de milliers de manchots Adélie, marque une première escale au cœur du désert blanc. Plus loin, Brown Bluff se dresse dans le détroit de l’Antarctique, souvent bloqué par la glace. Si l’accès par l’est est fermé, le navire met le cap sur l’île de l’Éléphant, puis glisse vers le détroit de Bransfield, entre les Shetland du Sud et la péninsule.

Les îles volcaniques, battues par les vents et noyées dans la brume, abritent une vie discrète mais intense : mousses, lichens, graminées à fleurs, manchots papous et à jugulaire, pétrels géants. Sur Half Moon, phoques de Weddell et manchots à jugulaire s’échouent près de la base argentine de Cámara.

À l’île de la Déception, le navire franchit le soufflet de Neptune et pénètre dans la caldeira inondée. Ruines de station baleinière, pétrels du Cap, goélands de varech, labbes, sternes antarctiques… tout semble figé dans une atmosphère de fin du monde. Les océanites tempête nichent dans les vestiges de Whalers Bay. Plus loin, la baie de Telefon offre une alternative plus intérieure.

Ce voyage prolongé vous emmène le long de la côte glacée de l’ouest de la péninsule. Vous posez le pied sur le continent, entouré de sommets alpins et de glaciers géants qui vêlent dans la mer. Manchots papous, phoques léopards, baleines à bosse, petits rorquals : la vie surgit dans l’immensité.

Le souffle se suspend dans le détroit de Bransfield, puis, si les glaces le permettent, dans celui de Gerlache. Le passage de Drake, enfin, dicte l’heure du retour — comme un dernier défi à relever.

Votre voyage de retour n’est pas solitaire. En traversant le passage de Drake, vous retrouvez les oiseaux marins, désormais familiers. Deux jours de navigation sont nécessaires pour rejoindre le canal Beagle et Ushuaia. Le cycle des conférences reprend à bord.

Le dernier soir, après l’embarquement du pilote, le navire pénètre dans le canal Beagle. Le retour s’amorce, calme et solennel, comme une parenthèse qui se referme. Vous êtes bien là, mais votre esprit est encore ailleurs — suspendu quelque part entre les glaces et le silence.

Toute aventure, aussi grandiose soit-elle, a une fin. Débarquement à Ushuaia en début de matinée.

Transfert libre jusqu’à l'aéroport pour votre vol de retour vers Buenos Aires, puis Paris.

A noter : En fonction des horaires de vols de la compagnie au retour, une nuit supplémentaire (non incluse) à Buenos Aires peut être à prévoir, décalant ainsi l'arrivée en France d'un jour de plus par rapport au programme.

Nuit en vol et arrivée à Paris.